Résiliation unilatérale d’un contrat de concession pour un motif d’intérêt général : le titulaire ne peut réclamer une indemnisation que pour les biens non-amortis Abonnés
Saisie, la cour administrative d’appel (CAA) de Nantes indique qu'en vertu des règles générales applicables aux contrats administratifs, « l'autorité concédante peut toujours, pour un motif d'intérêt général, résilier un contrat de concession, sous réserve des droits à indemnité du concessionnaire et que l'étendue et les modalités de cette indemnisation peuvent être déterminées par les stipulations du contrat, sous réserve qu'il n'en résulte pas, au détriment d'une personne publique, une disproportion manifeste entre l'indemnité ainsi fixée et le montant du préjudice résultant, pour le concessionnaire, des dépenses qu'il a exposées et du gain dont il a été privé ».
La CAA rappelle que le tribunal administratif de Nantes a estimé qu’il existait une disproportion manifeste entre l'indemnité résultant de l'application de la concession et le montant du préjudice subi par la commune.
La CAA estime que la commune du Croisic n'établit pas que subsisterait une part non amortie de biens dans lesquels elle aurait investi, et dont elle pourrait demander l'indemnisation par la prise en compte de leur valeur nette comptable. Dans ces conditions, elle ne peut pas se prévaloir d'un préjudice afférent à la valeur des biens de la concession faisant retour dans le patrimoine du département concédant.
CAA Nantes, 28/06/2016, n° 14NT01984.
Ludovic Vigreux le 03 octobre 2016 - n°48 de La Lettre des Marchés Publics et de la commande publique
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